ARIANE ZELSKA

LA TRIOMPHALE HISTOIRE DE VENITIENNE LA ROUGE ET SON SUBLIME EXORCISME

CONTE.OPERA.CALLIGRAPHIE

Oeuvre protégée

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J’ai la beauté de ceux qui ont cessé de se mentir. Mon visage a les traits de l’âme immobile ayant fixé jusqu’à l’aveuglement sa noirceur pour ensuite, du coin de l’ongle, la gratter et la râper à en faire perler le sang de l’enfance. J’ai la beauté de ceux qui ont traversé le désert, seuls sous le soleil implacable des mots, avec pour unique nourriture, le sel de leurs larmes. J’ai le visage lavé, les mains ensanglantées, Dieu m’a arraché les paupières et pourtant jamais mon rire ne fut si clair, ployant l’Univers en son creux.
J’ai la beauté de ceux qui ont cessé de se mentir. Mon visage a les traits de l’âme immobile ayant fixé jusqu’à l’aveuglement sa noirceur pour ensuite, du coin de l’ongle, la gratter et la râper à en faire perler le sang de l’enfance. J’ai la beauté de ceux qui ont traversé le désert, seuls sous le soleil implacable des mots, avec pour unique nourriture, le sel de leurs larmes. J’ai le visage lavé, les mains ensanglantées, Dieu m’a arraché les paupières et pourtant jamais mon rire ne fut si clair, ployant l’Univers en son creux.